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Perspectives du marché de l’habitation au Canada :

un marché de l’habitation qui repose sur de fragiles fondations dans un contexte de turbulences tarifaires

Rishi Sondhi, économiste | 416-983-8806

date publiée: 26 mars 2025


 

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  Le graphique 1 présente le taux de variation trimestrielle des ventes de propriétés et du prix moyen des propriétés au Canada, du troisième trimestre de 2024 au quatrième trimestre de 2025. Au deuxième semestre de 2024, les ventes de propriétés ont affiché une progression de 6 %. Au premier semestre de 2025, l’augmentation des ventes de propriétés devrait se chiffrer en moyenne à -4,2 %; au second semestre, les prévisions pointent vers une hausse des ventes de 1,6 %. Au deuxième semestre de 2024, les prix moyens des propriétés ont enregistré des gains de 1,4 %. Au premier semestre de 2025, la croissance des prix des propriétés devrait atteindre en moyenne -2,9 %; au second semestre, le taux de croissance moyen devrait s’établir à 0,5 %.
  • Le double coup dur que représentent les tempêtes hivernales et l’incertitude économique liée aux droits de douane a secoué les marchés canadiens de l’habitation au premier trimestre. Nous remarquons maintenant une baisse trimestrielle à deux chiffres des ventes de propriétés au Canada et une baisse d’environ 5 % du prix moyen des propriétés au Canada. Ces résultats sont bien inférieurs à nos prévisions établies avant l’investiture de Donald Trump en décembre, selon lesquelles un assouplissement des règles fédérales régissant les prêts hypothécaires, une baisse des taux d’intérêt et une croissance économique soutenue alimenteraient une modeste hausse des ventes et des prix au premier trimestre.
  • Ce point de départ bien plus fragile nous a amenés à réduire sensiblement nos prévisions de croissance annuelle moyenne des ventes et des prix des propriétés au Canada en 2025. À l’avenir, il est peu probable que l’activité soit aussi faible qu’au premier trimestre. Toutefois, nous continuons de penser que l’incertitude élevée et la détérioration du marché de l’emploi donneront lieu à une faible croissance des ventes et des prix pendant la majeure partie de 2025 (graphique 1).
  • Les prévisions des prix des propriétés pour 2025 ont été le plus revues à la baisse en Colombie-Britannique et en Ontario, où nous pensons maintenant que les prix diminueront en moyenne annuelle cette année. Cette situation reflète la faiblesse de la demande sur les deux marchés et l’équilibre entre l’offre et la demande, qui est fortement favorable aux acheteurs. Il convient de noter que le marché des copropriétés de la région du Grand Toronto est particulièrement léthargique, ce qui pèsera sur les prix en Ontario cette année. Ailleurs, les prévisions de croissance trimestrielle des prix pour 2025 ont été revues à la baisse à des niveaux inférieurs à la tendance dans d’autres parties du pays. Nous restons d’avis que les prix enregistreront des gains trimestriels supérieurs dans les Prairies, compte tenu d’un équilibre relativement serré entre l’offre et la demande et d’une meilleure abordabilité par rapport aux autres régions.  
  • Une amélioration du contexte devrait ouvrir la voie à une reprise notable des ventes de propriétés et des prix moyens des propriétés en 2026. En particulier, l’embauche devrait s’améliorer, car nous supposons que l’incertitude liée aux droits de douane reculera (consultez nos Perspectives économiques trimestrielles mises à jour pour connaître les hypothèses de droits de douane soutenant nos projections économiques). En même temps, les taux d’intérêt devraient atteindre des creux inégalés depuis des années. Ces facteurs faciliteront la libération d’une demande accumulée importante. Toutefois, l’ampleur du rebond du prix moyen des propriétés au Canada sera probablement limitée par la piètre abordabilité dans des marchés clés comme la Colombie-Britannique et l’Ontario.

 Prévisions financières français

Perspectives des ventes et des prix des maisons

 

 

 

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