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Arriver sur le marché de l’emploi en période de 
récession peut avoir des conséquences durables

Rannella Billy-Ochieng’, économiste principale | 416-350-0017
Anusha Arif, analyste de recherche

Date Published: 1 février 2024

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Faits saillants

  • Le premier emploi est une étape importante de l’avancement professionnel. Arriver sur le marché de l’emploi en période de chômage élevé peut mettre à mal cette étape et laisser des traces chez les travailleurs plus jeunes et sans expérience.
  • L’impact sur les revenus des personnes qui reçoivent leur diplôme en période de ralentissement économique peut persister même après cinq ans. 
  • Les femmes et les personnes racisées sont particulièrement vulnérables, car elles sont souvent confrontées à des obstacles sur le marché de l’emploi, même dans les périodes les plus prospères.
  • Les programmes d’apprentissage intégré au travail (AIT) constituent une solution et comblent le fossé entre les bancs de l’école et la réalité professionnelle, en aidant les étudiants à acquérir des compétences qui leur permettent d’améliorer leur situation une fois parvenus sur le marché de l’emploi.
  • La participation volontaire à un programme d’AIT présente plus d’avantages qu’une participation obligatoire. 
    Dans un contexte d’essoufflement du marché de l’emploi canadien, les programmes de perfectionnement professionnel comme celui de l’AIT peuvent aider les chercheurs d’emploi à se distinguer.

Le graphique 1 montre la variation de l’embauche en période de récession des travailleurs âgés de 20 à 29 ans titulaires d’un diplôme universitaire et occupant des emplois exigeant un diplôme universitaire. Les données sont annualisées et sont présentées en partant du sommet d’avant-récession jusqu’aux trois années qui la suivent. Les données sont indexées de manière à ce que le sommet du nombre de nouveaux travailleurs d’avant-récession soit égal à 100. Au cours des deux dernières récessions (la récession de 2008-2009 et la pandémie de COVID-19 de 2020), le pourcentage de nouveaux travailleurs occupant des postes hautement qualifiés a diminué d’environ 20 %. Cette donnée est indiquée dans l’indice, dont la valeur est d’environ 80. Dans le cas de la récession de 2008-2009 (crise financière mondiale), il a fallu deux ans pour que le pourcentage de nouveaux travailleurs occupant des emplois hautement qualifiés chute de 20 % par rapport au sommet, et les nouveaux travailleurs sont demeurés en dessous du niveau d’avant-récession au cours de la troisième année qui a suivi la crise. Au lendemain de la pandémie de COVID-19, il n’a fallu qu’un an pour que le nombre de nouveaux travailleurs titulaires d’un diplôme universitaire atteigne son creux, l’embauche repassant au-dessus de son niveau d’avant-récession dès la deuxième année qui a suivi la crise.

Le premier emploi que décroche une personne après ses études est déterminant pour la suite de sa carrière. Les étudiants qui obtiennent leur diplôme en période de chômage élevé sont moins susceptibles de trouver un emploi de grande qualité que ceux qui obtiennent leur diplôme lorsque la conjoncture économique est favorable. Les diplômés qui débutent leur carrière en étant sous-employés ne bénéficient pas pleinement de l’avantage de salaire lié à leur formation universitaire et pourraient continuer d’accuser un retard par rapport à leurs homologues plusieurs années plus tard.

Pour certains groupes d’étudiants, comme les femmes et les minorités visibles, les enjeux sont encore plus élevés, car ils sont confrontés à de plus grands obstacles professionnels, même lorsque le contexte économique est favorable. Bien qu’il n’existe pas de panacée pour les étudiants qui obtiennent leur diplôme en période de récession, les programmes d’AIT constituent un moyen d’améliorer les perspectives sur le marché de l’emploi. Il a été démontré que les occasions d’amélioration des compétences offertes par l’entremise d’un programme d’AIT réduisent les écarts salariaux auxquels sont confrontées les femmes et les personnes racisées. À mesure que l’économie canadienne décélère et que les occasions d’emploi se réduisent, ces facteurs seront de plus en plus importants.

Obtenir son diplôme en période de récession laisse des séquelles durables sur les revenus

Non seulement les récessions entraînent des pertes d’emploi, mais elles réduisent également les occasions d’évolution professionnelle. Durant la crise financière mondiale, la part des nouveaux travailleurs ayant reçu une formation universitaire et occupant des emplois hautement qualifiés a chuté de 20 points de pourcentage par rapport au sommet d’avant-récession (graphique 1). Il a fallu plus de trois ans avant que la situation ne revienne à la normale. 

Après le début de la pandémie de COVID-19, la part des nouveaux travailleurs ayant trouvé un emploi de qualité a chuté dans les mêmes proportions, mais s’est heureusement rétablie plus rapidement à mesure que les restrictions ont été levées. Lorsque les occasions se font rares, les travailleurs se contentent souvent de moins, ce qui affecte les compétences et les revenus qu’ils sont en mesure d’engranger.

Avec la disparition des possibilités d’emploi de qualité, les personnes avec moins d’expérience sur le marché du travail ont tendance à faire face à des difficultés plus importantes que celles qui sont en activité depuis plus longtemps. Rien de surprenant donc à ce que l’obtention d’un diplôme en période de repli laisse des traces durables sur les revenus. Les étudiants qui obtiennent leur diplôme dans un tel contexte économique tendent à gagner moins que leurs homologues qui ont obtenu leur diplôme dans un contexte économique plus favorable. Ces pertes représentent environ 9 % de la rémunération annuelle et ne disparaîtront qu’environ dix ans après l’obtention du diplôme1. Selon certaines études, 30 à 40 % des pertes salariales initiales subies par les étudiants qui entrent dans la vie active en période de récession peuvent être attribuées à un mauvais choix du premier employeur.

Les chiffres sont pires du côté des jeunes travailleurs. Les personnes ayant reçu une formation universitaire enregistrent plus de la moitié de la croissance de leur salaire réel au cours des dix premières années d’emploi2. Par conséquent, les jeunes travailleurs avec moins d’années d’expérience ont tendance à subir des pertes de revenus plus importantes en raison du chômage. Ils ont également tendance à subir des pertes d’emplois plus importantes en période de repli. En effet, les Canadiens âgés de 20 à 24 ans ont affiché des taux de chômage beaucoup plus élevés que les travailleurs plus âgés au cours des trois derniers épisodes de récession (graphique 2).

Le graphique 2 montre la variation du taux de chômage au cours des trois dernières récessions au Canada (1990, 2008-2009, pandémie de COVID-19 en 2020). Les données indiquent le taux de chômage pour des cohortes sur cinq ans, de la tranche d’âge 20-24 ans à la tranche d’âge 45-49 ans. Le graphique montre que le chômage augmente pour toutes les tranches d’âge, avec des hausses plus importantes au cours de la récession liée à la pandémie de COVID-19 qu’au cours des deux précédentes. Pour chaque récession, ce sont les travailleurs les plus jeunes (20-24 ans) qui ont vu leur taux de chômage augmenter le plus, avec respectivement 7,2 points de pourcentage, 5,6 points de pourcentage et 20,8 points de pourcentage pour les récessions des années 1990, 2008 et 2020. Le graphique 3 montre l’écart de revenu d’emploi pour les Canadiens titulaires d’un diplôme universitaire qui s’identifient comme minorités visibles. Ces résultats montrent que, deux ans après l’obtention de leur diplôme, les Canadiens racisés gagnent environ 8 % de moins que les travailleurs n’appartenant pas à une minorité visible, et ces résultats sont valables tant pour les femmes que pour les hommes. Parmi les femmes racisées, les Asiatiques occidentales affichent l’écart de rémunération le plus important (15,7 %) par rapport aux femmes non racisées. De même, les hommes noirs enregistrent l’écart de rémunération le plus important parmi les hommes et leur revenu net est inférieur de 13,3 % à celui des hommes non racisés.

Certains groupes d’étudiants font face à des écarts de revenus dès le début de leur carrière

Le graphique 4 montre la part des hommes et des femmes titulaires d’un diplôme universitaire sous-employés dans leur premier emploi, ainsi que la part de ceux qui sont toujours au chômage cinq et dix ans plus tard. Le graphique montre que 47 % des femmes sont sous-employées dans leur premier emploi, contre 37 % des hommes. Cinq ans plus tard, 31 % des femmes sont toujours sous-employées, contre 23 % des hommes. Dix ans plus tard, 23 % des femmes sont sans emploi, contre 17 % des hommes.

Les femmes et les minorités visibles ont tendance à rencontrer plus de difficultés. Les femmes gagnent moins que les hommes dès le début de leur carrière, un écart qui tend à se creuser au fil du temps. Selon une étude de Pew Research menée pour les États-Unis, les femmes âgées de 16 à 29 ans gagnent l’équivalent de 93 % du salaire de leurs homologues masculins. Le rapport révèle également que l’écart de rémunération entre les hommes et les femmes augmente avec l’âge et que les femmes gagnent sans cesse moins que les hommes3. Par ailleurs, selon une étude récente de Statistique Canada, les diplômés universitaires qui se définissent comme appartenant à une minorité visible ont tendance à gagner 8 % de moins que leurs homologues à la fin de leurs études (graphique 3)4. Ces études ont été réalisées dans un contexte économique normal. Il va sans dire que les écarts s’aggravent dans un contexte plus difficile.

Les personnes qui accusent un retard dès le départ sont plus susceptibles de le conserver, et les femmes sont plus à risque. En effet, une étude montre que les femmes sont plus susceptibles que les hommes de débuter leur carrière en étant sous-employées5. Près d’une femme sur deux déclare occuper un emploi pour lequel elle est surqualifiée, contre seulement 37 % des hommes (graphique 4). Cette situation touche les femmes tout au long de leur carrière. Les personnes ayant mal commencé leur carrière ont plus de 60 % de chances de demeurer sous-employées au bout de cinq ans. 

Le programme d’AIT permet aux étudiants d’améliorer leurs perspectives sur le marché du travail

Le programme d’AIT peut aider à combler l’écart entre la théorie et la pratique. Il permet de développer les compétences essentielles en milieu de travail, comme le réseautage, la résolution de problèmes et l’analyse de données. Ces occasions améliorent les perspectives de carrière des étudiants. Un récent article de Statistique Canada a révélé que la participation aux programmes d’AIT augmentait la probabilité que les diplômés travaillent dans un domaine lié à leur programme d’études. L’étude relève également que les titulaires d’un baccalauréat qui ont participé à un programme d’AIT ont perçu des revenus supérieurs de 7 % à ceux qui n’y ont pas pris part. Les compétences que les étudiants acquièrent dans le cadre de ces programmes leur confèrent un avantage concurrentiel dans n’importe quel contexte du marché de l’emploi. Ce point est particulièrement important pour les étudiants, car leur premier emploi après l’obtention de leur diplôme peut se révéler être soit un tremplin, soit un obstacle pour leur carrière à long terme.

Les occasions d’amélioration des compétences au moyen du programme d’AIT permettent également de combler les écarts auxquels sont confrontés les femmes et les membres de communautés de minorités visibles. Une étude montre que les femmes qui ont participé à des programmes de travail-études ont perçu des salaires plus proches de ceux de leurs homologues masculins qui n’y ont pas pris part que les femmes qui ont fait le choix de ne pas y participer6. Les diplômés issus de l’immigration et des minorités visibles ont tiré des bénéfices de leur participation à des programmes de travail-études qui ont été, en moyenne, suffisants pour combler l’écart salarial. Ces résultats donnent à penser que les programmes de travail-études et d’AIT jouent un rôle dans la réduction des écarts salariaux et des écarts d’emploi traditionnellement associés aux biais liés aux caractéristiques individuelles.

Une meilleure préparation à l’emploi offre aux étudiants plus de garanties dans le cadre de leurs recherches d’emploi dans un environnement économique plus fragile. Ce phénomène peut expliquer pourquoi les jeunes femmes étaient plus disposées que les jeunes hommes à s’inscrire à des programmes d’AIT à la suite de la crise financière mondiale de 2010, une tendance qui s’est inversée en 2015 avec l’amélioration du contexte économique (graphique 5). Compte tenu des enjeux, la participation à un programme d’AIT ne devrait pas seulement être anticyclique, mais plutôt permettre aux femmes de tirer parti de ces programmes, quel que soit le contexte économique.

Les gains résultant de l’inscription aux programmes d’AIT profitent davantage aux personnes qui y participent de façon volontaire qu’à celles dont la participation est obligatoire dans le cadre de leur formation. Les programmes d’AIT présentant un fort taux de participation volontaire comprennent les mathématiques, l’informatique et les technologies de l’information, l’architecture, le génie et les services connexes, ainsi que l’agriculture, les ressources naturelles et la protection de l’environnement. Les jeunes hommes sont plus nombreux à s’inscrire à des programmes et leur taux de participation volontaire est plus élevé que celui des femmes (graphique 6). Les jeunes étudiantes ne tirent peut-être pas pleinement parti des avantages procurés par ces programmes, en particulier en ce qui a trait au volet volontaire de leurs études. 

Le graphique 5 montre le pourcentage d’étudiants hommes et femmes inscrits dans un programme de travail-études pour les promotions de 2005, 2010 et 2015. Les données concernent les étudiants qui ont obtenu un diplôme dans le cadre d’un programme de travail-études de niveau baccalauréat. Au moment du sondage, les répondants avaient 29 ans ou moins et occupaient leur premier emploi après l’obtention de leur diplôme. Le graphique montre qu’en 2005, le nombre d’étudiants inscrits à un programme de travail-études était supérieur au nombre d’étudiantes inscrites (40 % de femmes, 60 % d’hommes), mais davantage d’étudiantes que d’étudiants étaient inscrits en 2010 (53 % de femmes, 47 % d’hommes).  En 2015, le nombre d’hommes a de nouveau surpassé celui des femmes (36 % de femmes, 64 % d’hommes). Ces résultats indiquent que le nombre de femmes inscrites au programme de travail-études était relativement plus élevé à un moment où le marché de l’emploi était faible. Le graphique 6 montre le pourcentage d’étudiants hommes et femmes avec de forts taux d’inscription volontaire dans les promotions de 2005, 2010 et 2015. Les données concernent les étudiants qui ont obtenu un diplôme dans le cadre d’un programme de travail-études de niveau baccalauréat. À la date du sondage, ils avaient 29 ans ou moins et occupaient leur premier emploi après l’obtention de leur diplôme. Le graphique montre que le pourcentage d’inscriptions volontaires est historiquement plus élevé chez les hommes que chez les femmes, quelle que soit l’année. Ces données semblent indiquer que les hommes se sont tournés vers des programmes dans lesquels un programme de travail-études n’était pas obligatoire. Leur taux d’inscription est passé de 61 % en 2005 à 65 % en 2010 et à 72 % en 2015. Les étudiantes affichaient un pourcentage d’inscriptions volontaires plus élevé en 2005 (22 %) et en 2015 (23 %), mais plus bas en 2010 (14 %). Les forts taux d’inscription volontaire comprennent les étudiants inscrits en mathématiques, en informatique et en sciences de l’information, en architecture, en génie et dans les technologies connexes et autres (y compris l’agriculture, les ressources naturelles et la conservation; les services personnels, les services de protection et les services de transport).

Les minorités visibles entrent sur le marché de l’emploi à un rythme sans précédent, mais elles seront les plus durement touchées par un ralentissement du marché de l’emploi 

Le graphique 7 présente la variation sur 12 mois du taux de chômage moyen sur trois mois par rapport à celui des Canadiens dans la force de l’âge. Les données montrent le taux de chômage pour trois catégories de personnes âgées de 25 à 54 ans : 1) l’ensemble des travailleurs, 2) les travailleurs qui s’identifient comme faisant partie d’une minorité visible et 3) les travailleurs qui ne s’identifient pas comme faisant partie d’une minorité visible. Le graphique présente les résultats pour la période de trois mois terminée en décembre 2023, et montre que le taux de chômage pour tous les sous-groupes a augmenté par rapport à la même période en 2022. Dans l’ensemble, les travailleurs âgés de 25 à 54 ans ont vu leur taux de chômage augmenter de 0,6 point de pourcentage. Toutefois, les Canadiens qui s’identifient comme faisant partie d’une minorité visible ont enregistré une hausse plus prononcée de 1,1 point de pourcentage.

Malgré une forte croissance de l’emploi, le marché canadien de l’emploi s’essouffle. Après avoir atteint un creux de 4,9 % en juillet dernier, le taux de chômage est remonté à 5,8 % en décembre. Les chercheurs d’emploi commencent à ressentir les tensions, car la croissance démographique rapide coïncide avec une diminution des occasions d’emploi. Le taux de chômage des Canadiens racisés dans la force de l’âge a augmenté plus que la moyenne, progressant de 1,1 point de pourcentage au cours de l’année écoulée (graphique 7). Cette explosion du chômage parmi les Canadiens membres de collectivités diversifiées est en partie imputable au fait que ces derniers sont plus susceptibles d’être de nouveaux arrivants, avec moins de capital social et moins d’expérience professionnelle au Canada. Dans la mesure où le taux de chômage devrait avoisiner les 7 % dans les mois à venir, ce sont eux qui risquent d’en payer le lourd tribut.

Conclusion

Les occasions d’avancement professionnel sont de plus en plus intéressantes pour distinguer les talents, car la diminution des occasions d’emploi exacerbe la concurrence entre les travailleurs. À mesure que les occasions d’emploi s’amenuisent, les responsables du recrutement recherchent les travailleurs les mieux préparés à l’emploi. Les enjeux sont plus importants pour les femmes et les minorités visibles qui ont tendance à se heurter à des difficultés pour trouver l’emploi idéal. Un parcours professionnel réussi est largement conditionné par un bon départ. Les programmes de préparation à l’emploi offrent un moyen efficace d’améliorer les perspectives sur le marché du travail.  

End Notes

  1. Oreopoulos et al. (2006), The Short and long-term career effects of graduating in a recession: hysteresis and heterogeneity in the market for college graduates (en anglais seulement), NBER. Accessible sur : https://www.nber.org/papers/w12159.
  2. Deming, D. (2023), Why Do Wages Grow Faster for Educated Workers (en anglais seulement), Université Harvard et NBER. Accessible sur : https://www.nber.org/papers/w31373#:~:text=Faster%20learners%20complete%20more%20education,on%2Dthe%2Djob%20learning. Selon l’auteur, les salaires réels augmentent de 55 % au cours des dix premières années de la carrière des titulaires d’un diplôme universitaire.
  3. Kochhar, R. (2023), The Enduring Grip of the Gender Pay Gap, Pew Research (en anglais seulement), Pew Research Center. Accessible sur : https://www.pewresearch.org/social-trends/2023/03/01/the-enduring-grip-of-the-gender-pay-gap/.
  4. Galarneau et al. (2023), Qualité des emplois en début de carrière des diplômés canadiens du baccalauréat appartenant à un groupe racisé, Statistique Canada. Accessible sur : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/75-006-x/2023001/article/00001-fra.htm.
  5. Bean, Hanson, Weise (2018), The Permanent Detour Underemployment – Underemployment’s Long-Term Effects on the Careers of College Grads (en anglais seulement), Strada Institute for the Future of Work, Burning Glass Careers in Focus. Accessible sur : https://stradaeducation.org/report/the-permanent-detour/.
  6. Wyonch et Seward (2023), From Class to Career: How Work Integrated Learning Benefits Graduates Looking for Jobs (en anglais seulement), C.D. Howe. Accessible sur : https://www.cdhowe.org/public-policy-research/class-career-how-work-integrated-learning-benefits-graduates-looking jobs#:~:text=Benefits%20associated%20with%20WIL%20participation%20include%20improved%20job%20matching%2C%20higher,%2For%20full%2Dtime%20position et un article de soutien de Wyonch (2020), Work Ready Graduates: The Role of Co-op Programs in Labour Market Success (en anglais seulement), Institut C.D. Howe. Accessible sur : https://www.cdhowe.org/sites/default/files/2021-12/Commentary%20562.pdf
     

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