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Annonce de la Banque du Canada concernant le taux directeur (16 avril 2025)

James Orlando, CFA, directeur et économiste principal | 416-413-3180 

date publiée: 16 avril 2025

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La Banque du Canada maintient les taux malgré les menaces tarifaires pour l’économie

  • La Banque du Canada (BdC) a maintenu son taux directeur à 2,75 %, après sept baisses consécutives. 
  • Dans ses perspectives, la BdC reconnaît que « l’économie ralentit, les annonces de droits de douane et l’incertitude pesant sur la confiance des consommateurs et des entreprises. La consommation, l’investissement résidentiel et les dépenses des entreprises semblent tous avoir diminué au premier trimestre. Les tensions commerciales entravent aussi la reprise du marché du travail. »
  • La BdC a également publié son Rapport sur la politique monétaire, qui, au lieu de présenter ses prévisions, offrait deux scénarios pour l’économie, selon l’évolution des tensions tarifaires. Le premier est un choc temporaire qui fige l’économie, mais débouche sur une reprise de la croissance au deuxième semestre de 2025. L’inflation demeure autour de la cible de 2 %. L’autre scénario est une guerre commerciale prolongée qui entraîne l’économie dans une récession jusqu’à la fin de 2025. L’inflation atteint temporairement 3 %. 
  • En ce qui concerne la trajectoire de son taux directeur, la BdC a déclaré qu’elle « fera preuve de prudence en portant une attention particulière aux risques et aux incertitudes auxquels l’économie canadienne est confrontée… ». L’évolution de la guerre commerciale avec les États-Unis déterminera si la BdC recommencera à baisser les taux au cours des prochains mois.

Principales conséquences

  • À la lecture de l’annonce relative aux taux d’intérêt et du Rapport sur la politique monétaire, on pouvait croire que la BdC déciderait de réduire les taux aujourd’hui. Elle a souligné les risques de repli de l’économie et montré dans deux scénarios que le niveau de faiblesse justifie d’autres réductions de taux. Les hypothèses et les sondages sur la confiance ne sont pas seuls à illustrer cette fragilité. Le marché immobilier souffre aussi de l’hésitation croissante des Canadiens. Cela se reflète également dans les ventes au détail, au moment où le rapport sur l’emploi de mars montre que les entreprises réduisent déjà leurs effectifs. L’inflation a également reculé le mois dernier, ce qui aurait permis à la BdC de réduire les taux aujourd’hui. Mais elle a décidé de ne pas le faire.
  • On anticipe d’autres baisses de la part de la BdC. Les attentes du marché à l’égard d’une baisse en juin ont bondi hier, des réductions totalisant environ 50 points de base (pdb) étant prévues pour le reste de 2025. C’est logique à nos yeux. Le Canada est frappé par des tarifs douaniers effectifs moins élevés que d’autres pays, mais les dommages ont déjà commencé à se faire sentir. L’économie canadienne montre des signes de faiblesse qui devraient se poursuivre au cours des prochains mois. Aussi, la BdC devrait recommencer à réduire les taux à sa prochaine réunion, le 4 juin.

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